Qu’est ce qu’une obligation ?

Le marché obligataire a perdu beaucoup de son attrait ces dernières années. Pourtant, avec la remontée des taux, investir en obligation pourrait à nouveau devenir un bon investissement. Faisons, ensemble, le point sur ce placement.

Quand on pense aux valeurs mobilières, on pense souvent au marché action. Pourtant, jusqu’aux années 200, les obligations étaient un investissement financier très recherché. Il était possible de placer son argent, sur des obligations à taux largement supérieurs à l’inflation, et pour des durées de 5 à 10 ans. Cependant, depuis la baisse des taux, le marché obligataire a perdu de son intérêt.

Mais les choses pourraient changer. Le contexte économique et financier pourrait bien donner un coup de boost à ce placement. Mais qu’est-ce qu’une obligation?

Concrètement, une obligation est une fraction d’une créance :

  • D’une entreprise
  • D’un état
  • D’une collectivité territoriale

Une obligation est donc une source de financement pour ces institutions. Ces obligations sont émises par ces dernières, auprès de particuliers, ou institutionnels, pour une durée déterminée, en contrepartie d’une rémunération.

Quelle est la différence entre une obligation et une action ?

Les obligations ont le même objectif qu’une action. Elles sont une source de financement pour une société. Il s’agit donc d’une alternative à l’endettement bancaire. Cependant, si une action est un titre de propriété, une obligation est un titre de créance.

Une obligation ne donne donc aucun droit de vote ou de participation aux décisions. Il s’agit d’un prêt que vous faites à la société.

Pour l’épargnant, la différence est que si tout se passe bien, à l’échéance de l’obligation, la société vous rembourse votre capital. Pendant la durée de l’obligation, la société émettrice vous versera des intérêts.

Quelles sont les caractéristiques d’une obligation ?

Une obligation se définit selon différents éléments. Ces éléments vont conditionner sa valeur et son intérêt pour les investisseurs. Ces éléments sont les suivants :

  • Le prix d’émission : Ce prix correspond à celui d’une obligation, lors de son émission.
  • Le cours de l’obligation : Il correspond au cours auquel s’échange l’obligation sur le marché secondaire. Car oui, elles peuvent se vendre, mais nous verrons cela plus bas.
  • Le coupon : Le coupon est le taux d’intérêt qui rémunère l’investisseur.
  • La durée d’une obligation : Il s’agit de la durée pendant laquelle l’investisseur recevra ses coupons, avant le remboursement.
  • Le prix de remboursement : Ce prix correspond au remboursement de l’obligation à son échéance.

Est-il possible de vendre une obligation avant son échéance ?

Comme nous l’avons vu, une obligation est émise pour une durée déterminée. Nous parlons, ici, d’un placement de long terme. La grande majorité des obligations sont donc émises pour des durées de 5, voire 10 ans. Sauf décision de la société, ces obligations ne pourront donc être remboursées avant l’échéance.

Cependant, un épargnant peut, à tout moment, revendre ces obligations. Ces dernières vont être revendues sur le marché secondaire. Le marché obligataire est très liquide et dynamique. Vous allez donc pouvoir revendre vos obligations à un autre investisseur, qui recevra les coupons et le capital, à l’échéance.

Quels sont les risques d’une obligation ?

J’entends souvent que lorsque vous investissez sur des obligations, le capital est garanti. C’est bien le cas, si tout se passe bien. Mais la vie d’une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. En effet, si la société émettrice de l’obligation fait faillite, vous perdez vos obligations, et donc votre capital. Le risque est donc bien réel. C’est pour cela que moins l’entreprise est connue, ou semble fragile, plus le coupon est élevé. Il s’agit de la prime de risque.

Mais il existe un deuxième risque. Celui-ci apparaît lors de la vente de vos obligations sur le marché secondaire. Il s’agit du risque de taux. Prenons un exemple :

Vous souscrivez à une émission d’obligation, sur 8 ans, à un taux de 3 %. Or, 3 ans plus tard, vous avez besoin d’argent et vous devez vendre vos obligations. Vous allez donc le faire via le marché secondaire. Imaginons, qu’à ce moment-là , les taux ont augmenter et que des obligations plus récentes rapportent, aujourd’hui, 4 %. Qui achètera vos obligations, moins rémunératrices ? Et bien personne, sauf si vous acceptez de baisser le prix de vos obligations, pour compenser cette différence de rémunération. Vous allez donc perdre une partie de votre capital.

Quels sont les différents types d’obligation ?

Il existe différents types d’obligation :

  • Les obligations à taux fixe : le montant du coupon et la périodicité du versement des intérêts sont fixés dès l’émission de l’obligation. La rémunération est donc constante jusqu’à l’échéance de l’obligation.
  • Les obligations à taux variable : le montant du coupon dépend de l’évolution d’un taux du marché (par exemple un taux interbancaire tel que l’Euribor) auquel s’ajoute un taux fixe. L’évolution de ce taux de marché varie à intervalles réguliers.
  • Les obligations à coupon zéro : les obligations à coupon zéro ne génèrent pas de coupons durant toute leur durée de vie.
  • Les obligations à coupon unique : le montant du coupon est capitalisé et versé en une seule fois à l’échéance de l’obligation.
  • Les obligations convertibles en actions : ces obligations peuvent être échangées contre des actions de la société émettrice selon des modalités prévues dès l’émission de l’obligation.