3 bonnes raisons d’ouvrir une Assurance-vie après 70 ans

On entend souvent des épargnants, voire des conseillers financiers déconseiller de souscrire un contrat d’assurance-vie après 70 ans. Or, si la prudence doit rester de mise, arrivé en retraite, ce placement offre toujours de belles opportunités, loin des idées reçues. Voici 3 bonnes raisons d’ouvrir un contrat d’assurance-vie, ou de verser des fonds sur un contrat existant, après 70 ans.

La fiscalité des sommes versées sur un contrat d’assurance-vie

Pourquoi cet âge de 70 ans revient souvent quand on parle d’assurance-vie ? C’est une question qui doit, effectivement être posée. Cet âge limite ne vient pas de nulle part. En effet, la fiscalité sur les fonds d’un contrat d’assurance-vie connaît bien un changement avant, et après, cet âge.

Cet impact fiscal concerne les droits de succession. Lors du décès du souscripteur, et assuré, les fonds versés aux bénéficiaires désignés sont exclus de l’actif successoral. C’est-à-dire qu’ils n’entrent pas dans la succession, ils ne sont donc pas soumis à l’impôt sur les successions. Cet avantage fiscal est limité à un abattement e 152.00€ par bénéficiaire. Attention, ne pensez pas pouvoir aider vos héritiers à échapper, complètement, à l’impôt sur les successions. Si les sommes versées en assurance-vie sont exagérées au vu de votre patrimoine, et dépassent votre quotité disponible, elles peuvent être réintégrées à l’actif successoral.

Après 70 ans, cet avantage est largement amputé. En effet, passé cet âge, tous les fonds versés, sur un contrat existant ou nouveau contrat, sont réintégrés à l’actif successoral au-delà d’un abattement de 30.500€. Concrètement, au-delà de cet abattement, le capital versé sur l’ensemble de vos contrats sera soumis aux droits de succession.

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Existe-il un âge limite pour ouvrir un contrat d’assurance-vie ?

Nous allons répondre tout de suite à cette question : Il n’y a aucun âge limite pour verser des fonds sur un contrat d’assurance-vie, ni pour ouvrir un contrat d’assurance-vie d’ailleurs. Chaque épargnant ou épargnante, fait ce qu’il ou elle veut. La fédération française de l’Assurance préconise cependant, aux assureurs, de ne pas ouvrir de contrats, ou accepter d’effectuer des versements sur un contrat existant, au-delà d’un âge limite de souscription autour de 85 ans. Mais ceci n’est qu’une recommandation.

Cette recommandation est assez évidente. Si à 70 ans, nous avons encore de belles années devant nous, passé 85 ans, nous pouvons raisonnablement penser que certains frais vont augmenter, comme la maison de retraite, les hospitalisations et assistances à domicile. Ces frais sont incompatibles avec le fonctionnement d’un contrat d’assurance-vie.

Dans le même temps, il est fortement conseillé de limiter son exposition aux marchés financiers.

Alors pourquoi continuer à faire des versements sur vos contrats d’assurances-vie ? Et bien voici 3 bonnes raisons.

L’abattement fiscal de 30.500 euros des primes versées après 70 ans

Nous venons de voir, plus haut, qu’après 70 ans, un battement de 30.500€ était appliqué, avant que les fonds versés sur les contrats d’assurance-vie réintègre l’actif successoral. Alors je pose la question : Pourquoi se priver de cet abattement ?

En effet, on ne parle pas, ici, de sanction ou de pénalité. On ne parle que de réintégration dans le droit commun. C’est-à-dire une fiscalité classique, comme pour l’ensemble de votre patrimoine financier et immobilier.

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Les assureurs et les banques limitent parfois les versements sur les contrats, après 70 ans, par crainte que l’épargne placé sur l’assurance-vie soit exagérée, par rapport au patrimoine global du souscripteur. Mais cette analyse doit se faire au cas par cas, suivant votre situation propre. Et dans tous les cas, vous pouvez toujours choisir le bénéficiaire de votre contrat d’assurance-vie.

Exonération fiscales des intérêts et plus-values sur les versements

La deuxième bonne raison de s’intéresser à l’assurance-vie après 70 ans concerne toujours la succession. Nous avons vu, plus haut, que le capital versé après 70 ans, réintégrait l’actif successoral, après un abattement de 30.500€. Mais nous parlons bien de capital, et non de plus-values et d’intérêts.

Car, il s’agit bien là d’un avantage non négligeable. En effet, seul le capital versé après 70 ans sera fiscalisé au titre des droits de successions. Ce ne sera pas le cas des plus-values obtenues grâce à ce capital, ni des intérêts du fond en euros, par exemple. C’est là un avantage certain de l’assurance-vie, par rapport à d’autres contrats comme le PEA, par exemple.

L’assurance-vie, un excellent contrat d’épargne après 70 ans

Enfin, la dernière bonne raison de conserver l’assurance-vie dans sa stratégie patrimoniale est que ce placement reste un des meilleurs supports pour placer et valoriser son épargne. En effet, l’assurance-vie permet de bénéficier d’une enveloppe fiscale avantageuse permettant de :

  • Retirer son épargne facilement
  • Sécuriser son épargne tout en boostant sa rémunération avec un peu d’exposition aux marchés financiers
  • De moduler la répartition de son épargne et ses versements

Aucun autre placement ne propose l’ensemble de ces avantages, que cela soit avant ou après 70 ans.

Alors maintenant, c’est à vous de voir si l’ouverture d’un contrat d’assurance-vie est pertinente dans votre cas personnel. Prenez rendez-vous avec votre conseiller en gestion de patrimoine pour faire une étude personnalisée.